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lundi 5 novembre 2018

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JAKUCHU un artiste Japonais enfin presentes aux francais

Pour la première fois en Europe, le public a eu le privilège de découvrir le chef-d’œuvre réalisé par Itō Jakuchū

伊藤若冲

    (1716-1800). Figure singulière de la période Edo (1603-1867), Jakuchū est connu comme l’un des artistes excentriques ou indépendants de Kyōto, qui n’étaient liés à aucun mouvement artistique en particulier, mais qui créèrent un style tout à fait personnel. Ce fut seulement à l’âge de 40 ans passés qu’il put s’adonner entièrement à la peinture. Cet ensemble de trente rouleaux intitulé Images du royaume coloré des êtres vivants (Dōshoku sai-e) est son œuvre la plus ambitieuse, réalisée sur presque une décennie. Il représente avec ses fleurs, poissons, et oiseaux l’un des exemples les plus remarquables de peinture polychrome japonaise du 18ème siècle. Cet ensemble, appartenant à la collection de l’Agence de la Maison impériale du Japon, en tout point exceptionnel, n’a quitté le Japon qu’une fois, en avril 2012, pour être présenté à la National Gallery de Washington. Il n’est montré qu’à Paris accompagné par la triade bouddhique du temple Shôkoku-ji et pour une durée d’un mois en raison de sa fragilité.


https://img.aws.la-croix.com/2018/09/24/1200971150/Nandina-Ito-Jakuchu-1765-Rouleau-conserve-Tokyo-Musee-collections-imperiales_0_729_1286.jpg
Nandina et coq, Ito Jakuchu, 1765. Rouleau conservé à Tokyo,
au Musée des collections impériales. / Agence de la Maison impériale
 Le génie de Jakuchu se cache — comme le diable — dans les détails. Toutes ses peintures recèlent des éléments masqués : un papillon perdu au second plan qui vous fixe dans les yeux, d’inquiétantes taches brunes sur les feuilles, d’étranges spirales. Comme si, au-delà de la vue d’ensemble, il cherchait à nous faire sourire, réfléchir sur l’impermanence, ou peut-être nous adresser un signe de connivence. Jakuchu l’autodidacte n’appartient à aucune école. Images du royaume coloré des êtres vivants, pourtant, est une œuvre singulière qui fait le lien entre académisme et impressionnisme, naturalisme et abstraction, objectif et subjectif… Ce qui bouleverse légèrement notre chronologie occidentale et questionne notre conception de ce qui est ancien ou moderne. Cette exposition qui con­sacre la renaissance d’un artiste extra­ordinaire est sans doute le plus beau cadeau que le Japon nous ait fait depuis longtemps.








Son style éblouissant atteint son apogée avec la série de trente rouleaux verticaux Images du royaume coloré des êtres vivants (Dôshoku sai-e), réalisée sur près d'une décennie, vaste échantillonage de la flore et de la faune, aussi bien terrestres que marines.


La fascination qu'exerce le peintre traverse les âges et son oeuvre est largement appréciée de nos jours au Japon, allant jusqu'à inspirer le collectif teamLab qui crée des oeuvres numériques à partir des peintures de Jakuchû, en qui ces artistes voient un précurseur du pixel art.







Un film lui est consacre:

JAKUCHU: The Divine Colors
Réalisateurs : Yuriko Kumagai & Chihiro Tajima
49 mins / 2016

 Ito Jakuchu (1716 -1800) était un peintre japonais qui représentait le monde naturel avec des couleurs vives dans les moindres détails, ce qui lui a valu le surnom de « l’homme à la main divine ». En 2016, les parchemins au format diptyque, intitulés Phoenix and Peacock, de Jakuchu, disparus depuis de nombreuses années, ont refait surface, incitant les spécialistes en art à lancer une étude de grande envergure utilisant des technologies de pointe afin de mieux appréhender le processus créatif de l’artiste et son style singulier en matière de composition et de motifs.
Lorsque cette étude sera terminée, Phoenix and Peacock sera restauré et exposé au public pour la première fois. Cette exposition à Tokyo présentera d’autres chefs-d’oeuvre de Jakuchu, y compris Colourful Realm of Living Beings et Sakyamuni Triptych.
Le travail des lignes particulièrement délicat de Jakuchu, dont certaines mesurent à peine 0,1 mm d’épaisseur, est un exploit que, selon certains, aucun autre artiste n’a jamais accompli. JAKUCHU: The Divine Colors est une opportunité unique d’observer la main de l’artiste en gros plan afin de révéler les secrets cachés, conservés dans ces rouleaux pendant plus de deux cents ans.

http://www.nhk.or.jp/special/jakuchu/http://www.nhk.or.jp/special/jakuchu/


 
 
HOUZOUJI
  宝蔵寺 est un temple de la famille de Jakuchu et de la famille Ito, Jakucho est une pierre tombale de ses parents la 4ème année de Kani 4 (1751), le 29 septembre et une pierre tombale du frère plus jeune · fils Mi construit le 11 novembre, Meiwa (1765) .

 http://www.houzou-ji.jp/p019.html

 http://www.houzou-ji.jp/data/File_Storage/jyakuchu01A.jpg